Ce simple Vicaire de paroisse à Marseille sera béatifié dimanche 30 septembre 2018 à la cathédrale de La Major.
« Ce prêtre est un volcan », disait de lui le cardinal Panafieu. Une expression qui résume bien la personnalité et la vie de l’abbé Fouque, qui a œuvré « dans un contexte difficile, pour la société et pour l’Église ».
Dans un contexte difficile, pour la société et pour l’Église, il fut attentif à toutes les détresses et fonda des œuvres d’assistance dont certaines existent encore aujourd’hui.
« Un saint vient de mourir. » Henry Bordeaux ne croyait pas si bien dire. Nous sommes en 1926, et l’académicien publie dans le journal L’Illustration, le « Paris Match de l’époque », un vibrant hommage à l’abbé Jean-Baptiste Fouque. Ce simple prêtre marseillais vient alors de s’éteindre à l’âge de 75 ans.
Quatre-vingt-onze ans plus tard, Rome a donné raison à l’intuition du célèbre écrivain en reconnaissant, le 18 décembre, l’attribution d’un miracle à celui que l’on surnommait déjà de son vivant « le saint Vincent de Paul de Marseille », ouvrant ainsi la voie à sa béatification.
En dehors de la cité phocéenne, la vie et l’œuvre de l’abbé Jean-Baptiste Fouque (1851-1926) restent méconnues.
Formé par le Père Joseph-Marie Timon-David, fondateur de nombreuses œuvres de jeunesse à Marseille, dans la veine d’un Don Bosco, Fouque, ordonné en 1876 à l’âge de 25 ans, fut vicaire toute sa vie durant.
À Auriol d’abord, puis dans les murs même de la ville portuaire, à la cathédrale La Major, puis à la paroisse de la Sainte-Trinité, appelée paroisse de la Palud.
« Dès son premier poste, il a commencé à créer des œuvres, comme c’était alors à l’époque un des moyens essentiels de la pastorale ». Sa devise : « Tout est possible à celui qui croit » continue d’animer le personnel, les administrateurs et les bénévoles de ses œuvres.
Un homme d’action mais avant tout un prêtre, un père spirituel apprécié qui passait des heures au confessionnal.